tu vaux mieux que ca  
 
  la violence conjugale 05/05/2024 20 08 01 (UTC)
   
 


 

La violence conjugale, c'est quoi au juste?

Le cycle de la violence
Tension de l'homme / Peur de la femme
«Il arrivait tard,
s'assoyait à la table en attendant le souper
et ne disait pas un mot de la soirée.»

Au début il y a un couple. C'est la lune de miel, tout va bien. Puis, petit à petit, s'installe la tension dans la maison, sous prétexte qu'elle ne fait pas les choses comme il le voudrait, lui. Par exemple, pourquoi n'a t'elle pas rangé la garde-robe dès leur retour de voyage ? Ou alors elle ne se comporte pas comme il le voudrait : ne démontre-t-elle pas trop de plaisir en compagnie d'autres personnes que lui ?

Le prétexte n'est que le déclencheur, et non pas la cause de la violence. Au début, cet élément déclencheur est indépendant de la vie du couple : surcroît de travail, alcool, stress, maladie, etc. Plus le cycle se répète au fil des mois ou des années, plus le prétexte surgit de la vie même du couple ou de la famille : les finances, l'éducation des enfants, la sexualité, etc.

Puis arrive le moment où la soi-disant incompétence de la femme sert de prétexte au conjoint violent. Le transfert est achevé : désormais, elle est ou semble entièrement responsable de la tension créée. Cette tension se manifeste de plusieurs façons : longs silences qui la torturent, elle, absences prolongées qui l'inquiètent, menaces, ton agressif, gestes prompts. Elle sait que la tension ne pourra pas durer, elle sent l'éclatement possible, probable, rapproché. Et l'éclatement, c'est elle qui en écopera.

Parce qu'elle perçoit cette menace croissante d'agression, la femme tente par tous les moyens d'abaisser la tension du conjoint. Elle surveille ses moindres gestes et paroles pour éviter de le contrarier. Elle cherche à lui faire plaisir. Elle calme les enfants. Elle essaie de se protéger des menaces de violence, que ces menaces soient explicites (menaces de coups ou de rupture, injures, excès de colère, etc.), ou implicites (attitudes, regards, silences, éloignements physiques, marques de réprobation, etc.).

De plus en plus, cette femme s'ajuste aux besoins du conjoint, devient centrée sur ses humeurs. Elle a peur. Elle est paralysée. 

 

La violence conjugale, c'est quoi au juste?

Le cycle de la violence
Agression de l'homme / Colère ou tristesse de la femme

«Je me sens complètement et profondément humiliée.»

L'acte de violence, bien sûr, a lieu. Il peut être verbal, psychologique, physique, économique ou sexuel. L'homme peut donner l'impression de perdre le contrôle de lui-même. En fait, il se laisse éclater. La femme se sent alors outragée, démunie. Pire, elle est démolie intérieurement.

 

 

La violence conjugale, c'est quoi au juste?

Le cycle de la violence
Justification de l'homme / Responsabilisation de la femme

«Tu savais que j'étais fatigué.
Il fallait que tu commences à m'écœurer
avec tes cours d'ordinateur!»

Aussitôt après l'agression, l'homme invalide son comportement c'est-à-dire qu'il essaie de l'annuler, de le justifier. Il minimise le caractère et la gravité de l'agression. Il invoque ses problèmes d'alcool, de drogue ou de surconsommation de médicaments. Il prétexte qu'il ne peut contrôler sa violence. Il rétorque que sa conjointe dramatise ou qu'elle est complètement folle. Il affirme qu'elle n'avait pas à le provoquer … et puis il reprend rapidement la vie normale.

Devant toutes ces réactions et ces justifications, et à cause de tous les messages reçus antérieurement, la femme oublie sa propre colère. Elle en arrive à se voir en partie comme la responsable des comportements violents du conjoint. Elle se dit qu'en modifiant ses attitudes et comportements à elle, la violence va se résorber.

Et plus le cycle se répétera, plus cette femme se percevra elle-même comme incompétente, dans sa vie de couple et ailleurs. Plus elle se responsabilisera de la violence du conjoint.

 

 

La violence conjugale, c'est quoi au juste?

Le cycle de la violence
Rémission de l'homme / Espoir de la femme

«Y a rien que toi qui peux m'aider!»

L'agression commise et invalidée, sa propre responsabilité plus ou moins abolie, l'homme commence à exprimer des regrets. Il veut se réconcilier. Alors il s'explique, demande humblement pardon à sa conjointe, quémande son aide, la supplie de tout recommencer à zéro. Il lui achète même des cadeaux dispendieux et redevient très amoureux. Il la complimente et lui offre une foule de promesse. Cette apparente contrition entretient chez la femme un seuil élevé de tolérance à l'agression … puisque le conjoint nourrit l'espoir qu'il ne sera plus violent si elle répond à ses demandes. Durant toute cette période, elle redécouvre son compagnon calme et tellement agréable !

Plus le cycle se répète, plus la période de rémission raccourcit. L'homme a de moins en moins peur de perdre sa compagne. Parallèlement, cette femme se sent de plus en plus incompétente et au fond responsable de la violence. Au point où elle ne sait plus si elle retrouvera un jour son autonomie et sa dignité

 


 
  voici la verité
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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